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 The marks humans leave are too often scars

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Syn Rosewood
Syn Rosewood
membre ▲ No Rest for the Wicked.
≈ PSEUDO : Romanova
≈ INSCRIT LE : 22/11/2014
≈ MESSAGES : 44
≈ AVATAR : Emily Blunt
≈ CRÉDITS : Romanova (avatar) ; Grey Wind (signature)
≈ EMPLOI : Dernière héritière de la famille Rosewood ; ballerine en congé maternité ; future mère dépassée
MessageSujet: The marks humans leave are too often scars   The marks humans leave are too often scars EmptyLun 1 Déc - 12:57


The marks humans leave are too often scars
LUCIUS & SYN

Tic. Tac. Tic. Tac. Les heures défilaient et se ressemblaient, sans que Syn ne parvienne à trouver le sommeil. Cela faisait des jours – des semaines – qu'elle n'avait su trouver le repos autrement que par le biais de l'épuisement total. Mais parfois, même cela ne suffisait pas à l'aider à s'assoupir. Ses nuits, comme ses siestes, étaient peuplées de cauchemars plus terribles les uns que les autres, c'était bien trop souvent à son goût qu'elle s'éveillait en hurlant, tremblante et en sueur. Le meurtre de ses parents, associé à la disparition aussi soudaine qu'inattendue de Gabriel, rendait sa grossesse particulièrement difficile. Le médecin qu'elle voyait, pas aussi assidûment qu'il l'aurait fallu, lui avait fait comprendre qu'elle était bien trop fluette pour une femme enceinte de six mois. Ce n'était pas faute de se forcer à manger, pour le bébé, mais elle était incapable de se comporter comme une future mère aurait dû le faire. Comment aurait-elle pu ? Cette grossesse lui était tombée dessus comme le reste, sans qu'elle s'y attende un seul instant. En y songeant de plus près, Gabriel et elle n'avaient jamais réellement parlé d'avenir, ils étaient simplement heureux ensemble au jour le jour. Avoir des enfants ? Elle en avait toujours rêvé, comme beaucoup de jeunes femmes de son âge, mais certainement pas à une période si noire de son existence. Syn avait bien honte de se l'avouer, mais si elle n'avait pas dépassé le délai légal au moment où elle avait découvert sa grossesse, elle aurait sans doute avorté. Elle aimait Gabriel de tout son cœur, et c'était avec lui qu'elle aurait voulu fonder une famille, mais l'idée d'accueillir un enfant alors qu'il n'était plus là, qu'elle avait perdu le Nord et tous les points cardinaux, la terrifiait au plus haut point. Elle n'avait même plus la danse pour se changer les idées, car pour danser, il fallait être encore capable de voir ses pieds.

Dieu merci, elle n'était pas tout à fait seule dans cette galère. Dans son malheur, elle avait eu la chance de tomber sur un vieil ami. Enfin, ami, le terme était bien large... Lucius était davantage un ancien petit-ami, cependant leur relation n'avait pas duré assez longtemps pour que passer du temps ensemble les mette mal à l'aise. Oh, c'était parfois étrange, mais... Qui se ressemble s'assemble, non ? Syn n'avait pas été la seule à voir son quotidien bouleversé par une avalanche d'horreurs, là où elle avait perdu ses parents et l'amour de sa vie, lui avait perdu une jambe et sa place au sein de la police de Gotham. Ils s'étaient bien trouvés, embourbés dans l'infortune l'un comme l'autre, aussi lorsque Lucius lui avait si généreusement proposé de venir s'installer chez lui, Syn avait été prompte à récupérer ses affaires à l'hôtel pour atterrir sur le pas de sa porte. Si rester à l'hôtel n'avait presque que des inconvénients, elle n'avait même pas osé imaginer retourner vivre à l'endroit où ses parents avaient été si brutalement assassinés. Et à ce sujet, l'enquête semblait piétiner, elle n'osait plus demander aux inspecteurs où ils en étaient, ils étaient à court d'excuses à lui présenter et elle n'avait plus envie de les entendre bafouiller de piètres explications. Les choses étaient plus claires qu'elles n'y paraissaient ; ils n'avaient tout simplement pas la moindre piste.

Avec un soupir, Syn étendit le bras pour attraper son portable sur la table de nuit. Trois heures et demi du matin. Cela ne faisait rien que cinq heures qu'elle attendait désespérément de trouver le sommeil en se tournant et en se retournant dans le lit. Pour ne rien arranger, le bébé faisait de même dans son berceau de chair, et donnait coup sur coup à sa mère. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'entre les maux de tête, les nausées et les douleurs, Syn n'avait pas encore eu l'occasion de voir le merveilleux côté de la grossesse, celui que les magazines féminins essayaient de vendre à toutes les futures mères. Tous les bons côtés lui échappaient récemment, et cette grossesse avait trop mal commencé pour se terminer de façon idyllique. Excédée par son incapacité à se reposer, Syn se redressa sur le matelas et repoussa les couvertures, pour ensuite allumer sa lampe de chevet. Elle prit une profonde inspiration, se passa une main dans les cheveux, caressa distraitement son ventre et se leva finalement. Pour faire quoi, elle n'en avait pas la moindre idée, mais elle n'aurait pas supporté de passer une minute de plus étendue à ne rien faire. Mais à peine avait-elle posé le pied par terre qu'une vive douleur transperça son bas-ventre, lui arrachant une grimace. Ce n'était pas la première fois qu'une contraction la surprenait, à ce que le médecin lui avait il était normal qu'elle en ait quelques unes à ce stade de sa grossesse. C'était pourtant fort désagréable et effrayant à chaque reprise. Seigneur, que n'aurait-elle pas donné pour avoir Gabriel à ses côtés...

Avec un manque flagrant de volonté, elle se traîna jusqu'au salon pour se servir un verre d'eau – la solution à tous les problèmes, c'était bien connu. Les yeux à moitié clos, elle attrapa un verre abandonné sur la table basse pour le remplir au robinet. Elle le lâcha brusquement et il éclata dans l'évier lorsqu'une seconde contraction, bien plus violente que la première, tordit ses entrailles. Cette fois-ci, elle ne put retenir un gémissement douloureux, elle s'accrocha au comptoir instinctivement pour rester debout et éviter de se retrouver bêtement les fesses par terre. À la troisième contraction, elle fut toutefois bien obligée de s'avouer vaincue, elle glissa au sol, les bras enroulés autour de son ventre rond, comme si cela suffirait à protéger le petit être qui y grandissait. « … Lucius ? » Elle avait couiné son prénom comme une souris couinait entre les pattes d'un chat, elle avait désespérément besoin d'aide. Mais pour cela il aurait fallu qu'il l'entende. « … Lucius ? » Toujours rien. Il devait dormir, lui. À moins que ses anti-douleur l'aient assommé pour la nuit ? Auquel cas, elle était dans de beaux draps. « LUCIUS ! », hurla-t-elle finalement, d'une voix déformée par la douleur et la panique. Non non non non, songeait-elle, non, elle ne pouvait pas perdre ce bébé, pas maintenant. Peut-être n'était-elle pas prête à devenir mère, peut-être aurait-elle pris ses dispositions si elle avait appris cette grossesse plus tôt, mais perdre l'enfant alors qu'elle le sentait bouger, grandir et vivre en elle ? À cela elle ne survivrait pas, elle en avait la certitude.


FICHE PAR ROMANOVA.
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