PAYS : france. DISPONIBILITÉ : 5/7.VOTRE AVIS SUR BOP :♥.♥ je suis passée plusieurs fois dessus, j'ai déjà craqué sur Eliza et puis bah jlai prise ... je suis faiiiiiible x) COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : une recherche sur prd. PERSONNAGE : scénario de lenwood oswald. VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : nop. UN DERNIER MOT ? : vivement le rp ♥.♥.

Partir. Partir, loin. Loin de cette violence. Loin d’eux. Loin de tout. L’emmener. Loin d’eux. Loin de ça. Fuir. Survivre. L’élever, faire tout pour elle. Je me suis sacrifiée, parce que je le voulais. Je nous ai sauvé, parce qu’il le fallait. La peur nous rongeait le ventre. Peur qu’il nous retrouve. Peur qu’il nous rattrape. Peur de ce passé. Une enfance pas comme les autres. Deux femmes, pas comme les autres. Je ne veux pas que ma sœur se perde et je refuse ça. Je refuse qu’elle ait une vie misérable, comme nous l’avons eu, alors je me bats pour elle. Ma petite sœur. Un soir, tout a changé dans nos vies. Notre père, alcoolique et violent, s’en prenait souvent à notre mère. Quand j’ai eu 21 ans, j’ai décidé de prendre ma sœur avec moi, Octavia, que j’aime appeler Via. Notre père … cette journée a été horrible. Via ne le sait pas, je lui avais demandé de préparer ses affaires. J’ai parlé à notre père, lui disant qu’on partait. Nous avons hurlé tous les deux et pour la première fois, il m’a frappé. Il a été d’une telle violence, que j’ai saignée du nez et il m’a pété l’arcade. J’ai hurlé pour que ma sœur descende le plus vite possible et avant qu’il ne l’attrape, j’ai eu le temps de le frapper à la tête avec un objet dur. Il s’est évanoui. J’ai regardé ma mère, elle était en larme. D’une voix à peine audible, elle nous a murmuré de fuir. Elle m’a souris d’une faiblesse inimaginable. Maman, je t’aime tant. Mais il fallait que je parte. Elle a décidé de rester, j’ai pris ma sœur avec moi et nous sommes parties avec la voiture de notre père. J’avais peur d’être poursuivie, hors il ne s’est rien passé. Nous nous sommes arrêtées dans une station-service pour que je puisse me soigner Via voulait savoir ce qu’il s’était passé. Je n’ai rien dit. Elle a compris. Mais je n’ai rien dit. Nous sommes parties vivre à Gotham City. Via est partie étudier pendant que je m’efforçais à travailler pour nous, mais surtout pour elle. Je l’encourageais dans ce qu’elle entreprenait. Elle vivait sa vie, je la laissais faire, mais gardais un œil sur elle. Je ne voulais pas être mère poule, je voulais juste qu’elle ait des études et un travail correct pour qu’elle puisse voler de ses propres ailes. Je travaillais deux fois. Une fois en tant que fleuriste puis serveuse dans un bar. Je me fatiguais, mais je ne le montrais pas. Je souriais à Via qui soupirait « Liza arrêtes de bosser comme une folle bon sang ! Tu vas te tuer au travail ! Regardes toi ! T’as encore maigris bordel ! … Liza c’est pas vrai … ta santé, regarde toi ! Tu prends des cachets, tu t’exploses le bide, tu manges presque pas, tu craches du sang, jten prie, arrêtes » Via soupira et m’avoua qu’elle venait de quitter la fac, qu’elle ne se sentait pas à sa place et qu’elle voulait vivre sa vie. Nous nous sommes engueulées ce jour-là, c’était très violent. J’ai pleuré, je ne voulais pas qu’elle se ruine. Je lui voulais une vie meilleure. Elle m’a prit le visage, m’a souris et m’a serré très fort contre elle.

« Papa est en prison », Via me regarda et haussa les épaules « Et alors, qu’est-ce que ça peut me faire ? », j’ai soupiré. Nous étions en train de mettre la table, je lui ai dit que j’aurais dû garder contact, même loin j’aurais dû garder un œil sur maman. Je m’en voulais tellement de l’avoir abandonné. Via m’a regardé : « Nan … t’es sérieuse ? Liza ! Me dis pas que … t’éprouve de la pitié pour lui ? Ce connard qui battait maman et qui t’as jeté contre le mur parce qu’on s’est cassé de chez lui ? Non Liza …non. Je t’interdis d’avoir de la compassion pour lui. NON ! Maman est morte c’est un fait, mais elle a choisi d’être avec lui. Il l’a tué ! J’en suis sûre qu’il la fait. Bon sang …t’es toujours aussi adorable même envers les pourritures … Eliza, faut que tu t’endurcisses, on est pas chez les bisounours ! ». Via et moi avons toujours été très différentes. Elle était rancunière, elle vivait sa vie à sa manière et elle la vivait avec assez de … comment dire. Punch. Je n’étais pas jalouse d’elle, bien sûr que non. J’étais heureuse pour elle. Mais à la fois, très inquiète. Je me souviens lui avoir tenu les cheveux quand elle vomissait après être rentrée de soirée. Je me souviens l’avoir accueillie en titubant. Et … nous nous disputons souvent pour un détail : son métier. Via est devenue streap teaseuse et prostituée. Comment je l’ai su ? Je l’ai vu. Je rentrais d’une soirée avec un collègue, c’était juste amicale avec lui et quand j’ai vu Via sur le trottoir, j’ai foncé vers elle. Nouvelle dispute. Mais Via était devenue adulte, je ne pouvais plus faire pression. La seule personne avec qui je me dispute le plus c’est bien elle. La seule personne qui me fait sortir de mes gonds, c’est encore Via. Et pourtant. Je pourrais la jeter à la rue, la renier. Mais c’est impossible. Car j’aime ma sœur. J’aime nos moments de complicités, nos fous rires, nos batailles de farines, quand on se poursuit avec du gel douche, nos farces, nos petites attentions, nos moments de complicité ou juste … tout simplement : quand on regarde la télé, qu’elle est installée sur moi et que nous sommes recouvertes d’une couverture et en regardant la télé, je joue avec ses cheveux, doucement. Ces moments innocents, ces moments de paix, je les chérie au plus profond de mon cœur.

« Bon, quand-est-ce que je deviens marraine ? Oui parce que je veux gâter tes enfants moi, t’es plus une mère que moi », m’a dit un jour Via alors que nous marchons ensemble en mangeant un milkshake « Faut ptet que je trouve l’homme … ou alors je fais comme Jennifer Lopez dans ‘’Plan B’’ », « T’inquiètes frangine, tu auras ton prince charmant, je ne me fais aucun soucis là-dessus ». Mon prince charmant. J’avais dû mal à la croire. Le temps a passé et je suis toujours célibataire. J’ai eu des histoires, mais jamais sérieuses. Cependant, il y a eu un homme. Lui. Lenwood. Un déclic. Des papillons dans le ventre. Des battements de cœur qui ratent. Un sourire. Ces yeux. Son odeur. Tout en lui … me faisait chavirer. Il était mon secret. Nous nous sommes connus quand je suis arrivée à Gotham. Pendant 15 ans, il passait à la boutique de fleur pour un bouquet et chaque année, nous discutons de tout, de rien. Je lui racontais que soit j’étais très occupée avec mes boulots, quand j’avais deux emplois, ou que j’étais en couple, ou que je sortais d’une relation ou que je ne me sentais plus très à l’aise avec les hommes. Et puis, il y a un an. Pouf. Ma vie changea. Il m’invita à sortir, il m’a ramené chez moi. Puis, nous nous sommes revus. Encore et encore. J’étais souriante. Amoureuse. Rêveuse. Via était heureuse pour moi, me taquinant même. J’étais sur mon nuage. Je l’aimais avec sincérité. Je l’aimais avec pureté. Innocence et naïveté. Raah …ce dernier point, ce satané défaut. Via me l’a dit. Il fallait que ça change. Et pourtant, j’étais bien. J’aurais voulu mourir.

« Eliza. Faut que je te parle. Tu vas pas aimer. Tu vas crier. Mais … faut qu’on parle. De Lenwood ». Mon cœur s’est brisé. Je me suis accrochée à ce que je pouvais. Ma sœur s’avança vers moi, inquiète, je l’ai repoussé. Je n’y croyais pas. Je lui ai demandé sèchement de m’y emmener. Là où il travaillait. Ma vie entière s’écroula. Mon existence. Tout. J’aurais voulu mourir. J’aurais voulu qu’on me tue. Je n’ai pas la force de me donner la mort, alors que je donnerais tout pour qu’on le fasse à ma place ou du moins, qu’on tue ce cœur. Ce cœur si faible. Ce cœur si stupide. Il m’a vu. En silence, je suis partie. En silence, j’ai dormi chez une amie, sans un mot à Via, sans un mot à quiconque. J’ai hurlé ma peine, j’ai pleuré pendant de longues heures. Je n’en croyais pas. C’était juste impensable. C’était irréaliste. Via pouvait avoir une vie de femme de nuit, une nuit différente de la mienne, mais moi, je voulais être juste, une gérante d’une boutique de fleur, que je gère depuis 2 ans. Je voulais un mari, des enfants. Être heureuse. Je ne voulais pas ça. Je ne voulais pas … surtout pas … ça.

« Eliza … ». L’ordure était entrée dansma boutique alors que je travaillais sur un bouquet, je n’ai pas daigné le regarder, juste balancé une réflexion. Froide. Distante. Je ne l’ai jamais été. J’étais toujours compréhensive, avenante, adorable, attentive, souriante. Là non. Je n’avais plus envie. Vraiment … plus envie. Il s’avança vers moi, voulant m’expliquer, j’ai eu un mouvement de recul si soudain que le bouquet tomba et se fracassa au sol. « Tu me dégoûtes. Je ne veux rien savoir. S’il te plait, vas-t-en ». Mon expression de visage était mêlé entre le dégoût, la colère, la haine, la déception … bref. Un tas d’émotions pas très positives.

Depuis ce jour, je survis. Je survis à ma vie. J’ai pleuré son départ et puis, j’ai changé. La déception avait gagné mon cœur. Ma sœur tentait et tente encore de me faire sourire, mais vraiment, sauf qu’elle n’a qu’un semblant de sourire. Aujourd’hui, je suis fatiguée. Aujourd’hui …je survis et je suis perdue, car je l’aime encore et je pense toujours à lui. Il est ancré en moi, ancré dans ma peau. Si bien que le détester, ne suffit pas pour l’oublier.