nothing left to say≈ 001. Fruit de la passion passagère de deux amants dont l’histoire est partie en fumée avant même qu’il n’arrive ici-bas. Godric ne sait pas que son père n’est absolument pas son géniteur, ni même que sa mère s’était, autrefois, éprise d’un homme de passage. Un irlandais brusque et impétueux qui n’avait pas besoin d’un mioche à se mettre entre les pattes. Même s’il ne l’a jamais avoué, Godric a déjà rêvé à de nombreuses reprises d’un géniteur différent. Un père existant loin de la médiocrité du paternel Reagan.  Mais le nom n'est qu'une chose. Le sang qu'un détail. Ces deux hommes n'ont rien fait pour aider le petit, lui donner un coup de pouce et l'orienter dans la bonne direction. Ils ne sont donc rien, rien que des éléments disparates du jeune homme.≈ 002. A commencé à fumer durant son adolescence, trouvant dans la nicotine un échappatoire lui permettant de faire disparaître ses petites anxiétés. Depuis, le brun n’a eu de cesse de gravir les échelons. Après les clopes, il est passé à l’alcool. Une fois que l’alcool n’a plus su combler le creux qu’il ressentait entre les reins il s’est mis à baiser. Ainsi, quand même le sexe n’a pu le soulager de la conscience morbide de sa propre inanité il s’est mis à la drogue. Trouvant un réconfort sans pareil dans les paradis artificiels, depuis peu il s’est mis à la lidi. Goutant à tout, sa préférence va pour la pilule de l’oubli, bien qu’il soit tout autant familier avec les pilules bleus et vertes. ≈ 003.Godric c’est un rebut de la société. Le déchet d’une famille qui n’avait jamais rien demandée. Un indésirable qui aimerait se faire désirer. Godric c’est un moins que rien qui cherche un sens à sa vie. Le dernier membre d’une famille nucléaire ayant implosé suite à son arrivée. Dernier enfant des Reagan, il est le second garçon de leur fratrie, petit dernier sur qui tous les mauvais coups sont retombés. Godric n’a jamais eu les aspirations, le savoir ou le talent de ses ainés. Il n’est rien, ne rime à rien et ne désir rien. C’est juste un gamin paumé au cœur d’une vie dont il ne comprend pas le moindre détail. Gars paumé au cœur de la nuit attendant désespérément une main tendue pour lui montrer le chemin. C’est pourquoi il a été suivi par des psychologues, pourquoi il a suivi plusieurs traitements médicamenteux, plusieurs thérapies en espérant un jour aller mieux. ≈ 004. Possède un accent irlandais marqué. Tient très bien l’alcool, mais n’a de cesse de repousser ses limites. Possède un tatouage entourant son poignet représentant un ouroboros. C’est-à-dire un serpent sa propre queue. Signe hautement symbolique aux yeux du brun. Fervent pratiquant des arts martiaux mixtes, Godric c’est cassé, fêlés, foulés et luxés plusieurs parties de son corps à de nombreuses reprises. Ça ne l’a jamais pourtant empêché de toujours recommencer à se battre. N’a jamais eu un sens du bien et du mal très affiné. Bien au contraire, selon lui le monde n’est ni noir ni blanc, mais un gris des plus dégueulasse. Porte en permanence une médaille de Saint Christophe en argent autour du cou. Il s’agit d’un vieux cadeau qu’un proche lui a fait il y a plusieurs années. On dit que la médaille de Saint Christophe est protectrice, permet d’éviter les accidents de vie et arriver à destination sain et sauf. Même s’il la porte en permanence, cette babiole ne semble pas fonctionner.  ≈ 005. Godric c’est le mélange d’une fierté mal placé et d’un besoin désespéré d’attention. C’est un gars aux mots biens pensés, mais à l’instinct de survie inexistant. Il dira toujours ce qu’il pense, ne pensera pas toujours ce qu’il dit. C’est le genre de gamin aux mots vifs, mais à l’esprit toujours un temps en retard. Il est arrogant, irritant, bien souvent plonge tête la première dans des histoires louches qui lui laisseront quelques cicatrices, mais il aime ça. Il aime se faire du mal, avoir un sentiment de contrôle sur les choses l’entourant. C’est le genre de gars qui a signé son arrêt de mort avant même d’avoir vécu. Il n’est pas débile, bien du contraire. Il a juste du mal à rester concentré, préfère écumer les bars plutôt que d’apprendre la vie, de l’étudier. S’il le voulait, peut-être qu’il pourrait faire de grande choses, en attendant il ne fait rien. Il se contente d’être ce qu’il est. Un romantique pessimiste qui ne croit pas en l’amour. Un paradoxe sur pattes. Un gars charmant, charmeur et charismatique, autant qu’un gars déprimés, irrité et irritant. Il est chiant, se plaint souvent, braille comme si c’était la seule manière pour lui de se faire entendre. On l’aime, on ne l’aime pas, souvent on le déteste. Godric sait qu’il est ne fait rien pour qu’on l’aime, mais il n’en a pas la force. ≈ 006. Godric a toujours été instable émotionnellement. Depuis sa plus tendre enfance ses parents l’avaient remarqué. Prenant ça pour quelques troubles d’enfant, ils n’ont jamais rien fait. En grandissant, on repéra des troubles de l’attention chez le gamin, sans jamais se soucier de la souffrance psychologique qu’il pouvait ressentir. A quinze ans, le brun coucha avec une fille de sa classe. Il ne s’est jamais senti aussi sale et dégueulasse qu’après cette expérience. C’est alors qu’il remit en cause son existence, sa raison d’être et le monde en général. S’en suivi de nombreuses séances chez divers spécialistes dont nombreux étaient ceux à le décrire comme un être à l’intelligence supérieur, doté d’une sensibilité handicapante et désintéressé par les tâches simples de la vie courante. Même en sachant ça, Godric ne s’est jamais senti mieux.  ≈ 007. Roule comme un fou sur la moto que ses parents lui ont offert quand il avait dix-neuf ans. Sa bécane se fait vieille, mais à force de réparation et d’huile de coude il a réussi à l’entretenir. Il faut dire que le brun a subi quelques accidents depuis sa réception du permis. Le Reagan n’est pas vraiment doué en conduite. Il roule trop vite, ne fait pas attention au monde qui l’entoure et se soucie bien peu des différents signaux routiers. Il ne sait d’ailleurs pas comment il a fait pour obtenir le sésame lui permettant d’enfourcher sa bécane ou même comment il a réussi à le garder.≈ 008. Possède plusieurs tics nerveux, comme de passer une main dans ses cheveux, gratter la base de sa nuque ou sa barbe naissante quand il ne sait pas quoi dire. Enfant, il avait l’habitude d’être un très mauvais menteur et rougissait pour un rien. En grandissant, les rougeurs ont disparues, cependant, certains détails ont tendance à rendre ses intentions claires comme de l’eau de roche. Par exemple, son regard fuyant ou encore sa manie à se racler la gorge entre deux phrases n’aident pas à donner à ses mensonges une grande tangibilité. ≈ 009. A toujours voulu posséder un chien bien à lui. Un compagnon, une boule de poils qui le suivrait partout et qui serait son meilleur ami. Les refus incessants de ses parents ont frustrés Godric. En toute logique, ça aurait dû le pousser à adopter une telle bête après avoir quitté la maison familiale. Cependant, le jeune homme est bien conscient que son style de vie, ses mauvaises manies et ses consommations de substances ne feraient pas de lui un bon maître. Alors, il a adopté un chat errant qui n’avait de cesse de squatter chez lui. Ce dernier a été sobrement renommé Graou par manque d’inspiration de son maître. ≈ 010. A difficilement obtenu son diplôme au lycée. Désintéressé des cours, Godric passait son temps entre des sorties en ville à faire tout sauf être en classe et des heures de colles ou il observait le plafond de sa classe. Ayant obtenu son diplôme avec de lourdes difficultés et n’ayant aucun désir de poursuivre des études, le brun n’envoya aucune demande d’inscription dans les universités du coin comme avaient pu le faire les autres élèves de son année. Il s’est contenté de trouver un job de mécanicien apprenti dans un garage avant de devenir serveur dans un café par ennui. Pour finalement se faire virer et devenir technicien de surface dans un fast food. Job qu’il laissa rapidement tomber avant de finalement devenir videur à la sortie d’une boite de nuit. Même s’il ne s’agit pas du job de ses rêves, c’est sans aucun doute le meilleur job que le brun a eu jusqu’à présent.