AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 ≈ behind every door is a fall. (godric)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ainsley B. Hobbs
Ainsley B. Hobbs
membre ▲ No Rest for the Wicked.
≈ PSEUDO : wolf hearted (marianne)
≈ INSCRIT LE : 22/11/2014
≈ MESSAGES : 179
≈ AVATAR : crystal reed.
≈ CRÉDITS : avatar (belikovs)
≈ EMPLOI : étudiante en criminologie, officiellement. le reste du temps, vengeresse des rues sombres de gotham.
MessageSujet: ≈ behind every door is a fall. (godric)   ≈ behind every door is a fall. (godric) EmptyMar 2 Déc - 6:04


behind every door is fall

AINSLEY & GODRIC

Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait voulu le retrouver. Après tout, c’était elle qui était parti, ce jour-là. Elle avait claqué la porte. Elle était partie sans un au revoir digne de ce nom. Ils s’étaient engueulés. Brutalement, violemment, très fort, très dur. Elle avait dit des choses qu’elle ne pensait pas. Sans doute avait-il également fait la même chose. Mais leurs âmes avaient été mises sur la table, et ils voulaient simplement les récupérer. Ils avaient eu les nerfs à vif, la chair à nue. Il n’y avait eu aucune solution sensée, aucune échappatoire raisonnable… Alors Ainsley était partie, tout simplement. Elle lui avait tourné le dos, sans un autre mot, et elle avait commencé à courir, sans but, sans destination, juste pour s’éloigner de lui, de son visage, de sa significiation, de ses mots. Elle voulait courir assez vite pour qu’il ne la rattrape pas, qu’il ne la rattrape jamais. Elle avait réussi. De toute manière, elle doutait bien qu’il viendrait à sa poursuite, pas après ce qu’elle avait fait, pas après ce qu’elle avait dit. Et toutes ces années avaient passées. Une vie entière, il lui semblait. C’était comme s’il appartenait à un autre temps, une autre Ainsley. Un gouffre énorme, sombre et profond, les séparait à présent. Alors Ainsley ne savait pas pourquoi elle avait soudainement décidé de retrouver Godric, cette silhouette hors du temps, pour la ramener dans sa vie. Elle voulait juste revoir son visage. Revoir son sourire, par miracle. Quand elle pensait à Godric, elle se rappelait majoritairement des mauvais moments, ou plutôt de ce jour-là où elle l’avait abandonné lâchement. Mais ça, c’était elle, c’était de sa faute, la faute de ce qui l’avait brisé, la faute de son pessimisme incessant et insistant. Elle voulait le revoir, pour se rappeler du bonheur. Il avait été là, autrefois, elle le savait. Elle se rappelait avoir souri, avoir ri, avoir été heureuse. Et Godric était à ses côtés. Alors Ainsley se disait que peut-être, peut-être qu’il y avait une minuscule chance que le revoir lui redonne une parcelle d’espoir. C’était une idée complètement folle, elle en était consciente. Sans doute regretterait-elle sa décision. Sans doute le verrait-elle, et ne ressentirait rien, et elle retournerait dans la spirale abyssimale qu’était devenu sa vie. Et ça serait terminé. Mais au moins, elle en aurait le coeur net. Revoir Godric, et peut-être revoir un peu de lumière.

Malgré tout ce qui s’était passé, Ainsley arrivait à se rappeler des bons moments. Il n’y avait pas eu que de la noirceur avec Godric. Même s’ils s’étaient plongés main dans la main dans celle-ci, ils se sentaient invincible. Ainsley pouvait se souvenir de ce que ça donnait, comme sentiment. De l’avoir à ses côtés, d’être liée à un autre, de ne pas être seule. De prendre les décisions ensemble et de faire les choses ensemble, de sourire ensemble et de désespérer ensemble. Ils étaient les plus grandes tragédies qu’ils connaissaient, mais ils étaient ensemble, toujours ensemble. Ainsley ne pourrait jamais oublier ce lien qui l’avait uni à Godric, cette espèce de connexion malsaine mais terriblement agréable. Le sentiment de toujours avoir quelqu’un avec qui affronter les épreuves, de ne plus jamais avoir à pleurer en silence, toute seule dans la nuit. Non, à cette époque-là, il y avait toujours Godric, et Ainsley avait pensé que ça pourrait durer toujours, que ça devait durer toujours. Mais ça n’avait pas été le cas. Elle était partie. Elle ne savait pas trop si ça avait été la bonne décision à prendre. Mais elle l’avait prise. Elle n’avait pas de place dans son coeur pour les regrets. Elle savait que Godric ne lui pardonnerait jamais de l’avoir abandonné, de l’avoir bêtement et salement lâché au moment où ils avaient besoin l’un de l’autre. Mais elle étouffait dans ce temps-là, elle étouffait et elle croyait s’y perdre, alors elle s’était enfuie, elle avait tout lâché, lui, sa famille, tout. Repartir à zéro semblait la seule solution. Elle pensait que ça pourrait la réparer. Elle avait eu tort. Car même si elle avait connu du bonheur pendant un moment, les choses n’avaient fait qu’empirer. Et elle se retrouvait là, les larmes lui brûlant les yeux, devant ce café, à observer Godric se payer un café, à ne vouloir qu’une seule chose qu’elle savait inatteignable : son pardon.

Elle n’était qu’une sale égoïste. Elle ne voulait pas embarquer Godric dans ses histoires. Le revoir n’était sans doute pas une bonne idée, et n’emmenerait que plus de souffrance. Mais son désir de recevoir son pardon, de revoir son visage, de pouvoir alléger le poids insoutenable sur ses épaules minait absolument tout le reste. Elle se fichait presque de savoir comment lui réagirait. Elle ne voulait que lui parler. Le saluer. Savoir comment il allait. Sale égoïste. Elle s’en fichait à cet instant-là. Elle ne le quitta pas des yeux tandis qu’il se dirigeait vers la sortie du café, comptant bien l’accoster à sa sortie de l’édifice. Elle s’arrêta brusquement sous les néons de l’affichage, le visage vaguement éclairé par les lumières de l’intérieur du café. Il poussait la porte au moment où leurs regards se croisèrent. Elle attendit qu’il soit sorti avant de dire quoi que ce soit. Les mots étaient lourds dans sa gorge. Il lui fallut quelques bonnes secondes avant de pouvoir commencer à parler. “Hey” dit-elle simplement, la voix nouée, confuse entre le soulagement et la peine. “Je – ça fait plaisir de te voir.” C’était le cas. C’était absolument le cas. Mais elle se sentait soudainement incapable de le regarder dans les yeux. “T’as l’air bien” ajouta-t’elle, la voix rouillée, se sentant stupide, comme une enfant, regrettant aussitôt ses paroles. Il ne méritait pas qu’elle fasse comme si rien ne s’était passé. Mais elle n’avait pas le courage de lui faire face – ce n’était plus le cas, maintenant qu’il était devant elle, physiquement. Maintenant qu’il était une vraie personne, et non seulement un souvenir.


Revenir en haut Aller en bas
Godric Reagan
Godric Reagan
membre ▲ No Rest for the Wicked.
≈ PSEUDO : thelastshewolf
≈ INSCRIT LE : 22/11/2014
≈ MESSAGES : 32
≈ AVATAR : logan lerman
≈ CRÉDITS : cripsow(ava); caius (sign)
≈ EMPLOI : videur à la sortie d'une boite de nuit.
MessageSujet: Re: ≈ behind every door is a fall. (godric)   ≈ behind every door is a fall. (godric) EmptyMar 2 Déc - 22:49

≈ behind every door is a fall. (godric) Tumblr_mgup1ephE91r487nmo2_250≈ behind every door is a fall. (godric) Tumblr_mgup1ephE91r487nmo1_250
listen carefully to the sound of your loneliness like a heartbeat drives you mad in the stillness of remembering what you had and what you lost... and what you had and what you lost


Prisonnier d’une routine lancinante, le jeune homme commanda le même café qu’à l’accoutumé tout en prenant à peine le temps d’offrir un sourire à l’étudiante le servant. Parfois, pris d’un ressentiment profond, Godric remettait en cause le quotidien dans lequel il s’était engouffré tête baissée. Il remettait en question les choix qu’il avait posés, les heures qu’il avait passé à sécher les cours au lieu de se bâtir un avenir. La vie, sa vie n’avait-elle pas quelque chose de plus à lui offrir ? Comment ce faisait-il qu’alors que les jeunes de son âge étaient les héros de leur histoire, lui se retrouvait coincé sur sa ligne de départ ? Dans ce bas monde, il n’y avait pas de princesse à sauver, pas de maison en feu vers lesquelles se jeter de manière désintéressée. Il n’y avait que des nuits noires au cœur desquels les pauvres âmes égarées se retrouvaient noyées trop aisément. Parfois, il arrivait au brun de se demander ce qui lui serait arrivé si, à l’image d’Ainsley, il avait décidé de relever la tête et de se défaire du foutoir dans lesquels ils s’étaient plongés à deux. Parfois, il songeait à cette vie qu’il avait effleurée du bout des doigts avant que la brune ne lui échappe. Ils s’étaient tirés inlassablement vers le bas avant qu’elle ne le laisse là, dans les tréfonds de son désespoir. Ne se souciant guère de sa personne, la Hobbs l’avait abandonnée à l’époque la plus trouble de sa vie sans se douter un seul instant qu’il resterait à jamais figé là. Sans se douter que, à l’image d’un enfant incapable de se défendre, il allait attendre indéfiniment qu’on vienne le chercher, qu’on le sorte de la nuit noir dans laquelle il était en train de se noyer. Des années plus tard, le Reagan se trouvait toujours à lutter contre la boule nouant douloureusement sa gorge, il buvait une autre gorgée d’alcool, tirait fébrilement sur une autre cigarette, gobait une autre pilule. Lorsque les sentiments, les regrets se faisaient trop lourd, le Reagan n’avait eu de cesse, depuis des années, de les repousser à coups de paradis artificiels. Qu’est-ce qu’un gamin, un jeune homme comme lui pouvait bien espérer de la vie ? Il n’avait rien, ne faisait rien et n’avait nulle part où aller, nulle part où commencer une reconstruction miraculeuse. Quelqu’un avait appuyé sur le bouton pause de sa vie sans jamais se douter qu’il n’aurait jamais la force de remettre en marche les rouages de son cœur usé pour repartir à zéro. Son compteur émotionnel s’était figé, affichant les chiffres usés d’une autre époque. Le brun n’était rien d’autre qu’un jouet usé que tous avaient rejetés, ses parents, ses proches.. Même alors qu’il avait cru trouver la moitié du tout qu’il était censé former, Godric avait été déçu, se faisant abandonner par la personne en laquelle il croyait le plus alors.
Tendant un billet à la serveuse qui semblait irritée par le manque de réactivité de son client, le jeune homme bu une gorgée de son café en récupérant la monnaie. Comme d’habitude, le café était trop amer. Comme d’habitude, il n’avait pas pris la peine d’en commander un autre. Peut-être qu’à force il allait finir par s’y habituer. Il avait bien fini par s’habituer au quotidien misérable qui composait sa vie. C’est alors, que comme une claque donnée directement par la vie, le brun croisa une paire d’yeux qu’il pensait ne plus jamais avoir à croiser. Cette chienne de vie venait de lui décocher une droite directe dans l’estomac et même s’il faisait le fier, il ne pouvait évincer cette sensation d’essoufflement qui enserrait ses poumons. Incapable de dissimuler la vague de douleur, de honte et de regrets qui le submergea dans un premier temps, Godric reprit rapidement contenance en poussant la porte. Malgré tout, les années passées à ronger son os seul dans son coin, repoussant tant bien que mal une souffrance qu’il n’avait jamais digérer, se lisaient sur son visage. L’océan de ses yeux était à la tempête, son cœur usé s’agitait nerveusement alors que tout en lui partait à la débandade. Restant étonnamment stoïque, bien qu’il se demandait s’il ne pouvait pas rester à jamais de son côté de la porte protégé par une vitre, le brun sorti du café de manière civilisée. A cet instant précis, le Reagan aurait tout donné pour à nouveau être un enfant, pour pouvoir partir en courant sans avoir à se justifier. Sauf qu’il était une personne responsable, enfin il était supposé l’être. Un léger soupire s’échappa des lèvres du brun à cause de la brise glaciale venant transpercer ses os au travers de son manteau un peu trop léger pour la saison. Peut-être un peu aussi à cause de la représentation fantasmagorique d’un passé dont il n’avait pu faire le deuil lui faisant face. « Hey » Sa gorge nouée, Godric ne fit pas confiance à ses cordes vocales pour arriver à sortir ne serait-ce plus qu’un croassement pénible. Hochant lentement la tête pour montrer qu’il ne l’ignorait pas totalement, il porta son café à ses lèvres en grimaçant encore à cause de son amertume. Même s’il avait voulu le nier, le jeune homme n’aurait pu démentir le fait que ses yeux scrutaient Ainsley comme s’il s’agissait d’une œuvre dont il venait de faire la découverte. Ses yeux s’attardaient sur les traits de son visage, les courbes de sa personne qu’il connaissait par cœur à l’époque. Malgré la vague familiarité qu’il possédait avec la personne lui faisait face, le brun devait se rendre à l’évidence, il ne s’agissait que d’une étrangère. Une étrangère qui autrefois lui avait dérobé son cœur pour le laisser sur le bas-côté, pauvre chose délaissée par la vie. « Je – ça fait plaisir de te voir. » Un éclat de rire froid s’échappa de la gorge de Godric alors qu’Ainsley baissait les yeux. Il n’avait pas voulu l’effrayer, pas même la blesser même s’il fantasmait à l’idée depuis le jour où elle l’avait abandonnée. Depuis le jour où ils s’étaient échangés des cicatrices au lieu de mots d’amour. Depuis ce triste jour où il n’avait su la rattraper, conscient qu’il n’allait pas assez vite. Conscient qu’elle n’était plus sienne depuis trop longtemps déjà. « T’as l’air bien » Cette fois à nouveau, un rire froid s’échappa de sa gorge alors qu’il voyait la personne qui avait partagée tous ses secrets s’adresser à lui sans savoir comment s’y prendre. L’ironie était palpable dans cet échange et Godric se demandait comment les gens qui s’étaient aimés finissaient par se transformer en parfaits inconnus. Où se trouvait l’amour qui un jour les avait consumé ? Le brun s’en souvenait, il se souvenait de sa chaleur, de la place qu’il prenait tout autour d’eux. Ca n’avait pas pu disparaître tout ça. Ca n’avait pas pu partir en fumée. Pourtant, se faisant face, ne restait entre eux qu’un silence lourd prêt à les étouffer. « Si t’as besoin de te racheter une conscience Ainsley fait de l’humanitaire. Parait que c’est gratifiant. » Ses mots étaient mordant comme une brise glacée d’hiver. Il savait que son ton était cassant, il savait que ses paroles étaient là pour blesser. Cependant, Godric n’en ressentait aucune honte, bien du contraire. Après des années passées à imaginer ce qu’il pourrait lui dire, voir qu’il ne perdait pas la face avait un goût délicat. Malgré tout, il ne pouvait pas non plus entièrement occulter la tension qui s’était installée sous sa peau, se créant une place dans le creux de son estomac. Comme toujours, pour lutter contre cette abondance d’émotions, il sortit son paquet de clope de sa poche en portant instinctivement une à ses lèvres. Accroché à cette dernière comme à une bouée de sauvetage, il sorti son briquet afin de tirer une taffe bourrée de nicotine censée le ramener au rivage. Enclenchant le mécanisme une fois, deux fois, trois fois, bien vite la frustration qu’il ressentait se fit sentir au travers d’une dramatique : « Putain ! » craché entre ses dents. Il avait beau le nier autant qu’il voulait, voir la brune l’affectait plus qu’il ne l’aurait désiré.
Revenir en haut Aller en bas
 

≈ behind every door is a fall. (godric)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» i'm dead i'm dead but i'm still breathing + godric
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BIRDS OF PREY :: GOTHAM CITY :: The Old Gotham :: Golden Avenue-
Sauter vers: